30 avril 2017

Miniaturiste (Miniaturzystka) - Jessie Burton

Je voulais lire ce livre depuis un moment déjà, la sortie récente du dernier roman de Jessie Burton m'a motivée enfin pour me plonger dans Miniaturiste et je l'ai tout simplement adoré. J'en ai savouré chaque page sans vouloir m'arrêter, cela dans une période où je n'avais que très peu de temps à consacrer à la lecture. Ce roman m'a donc accompagné pendant une quinzaine de jours et j'ai presque regretté de l'avoir terminé.

Je l'ai aimé pour son histoire, celle de la jeune Petronella qui, pour éponger les dettes de sa famille, devient épouse d'un riche commerçant d'Amsterdam, sans que cela ne lui déplaise vraiment. Un étrange mari qui l'évite, sa belle sœur qui l'accueille froidement et une belle demeure au bord d'un canal qui cache plus d'un secret. En cadeau de mariage Petronella reçoit de la part de son mari une somptueuse maison miniature qu'elle s'apprête à agrémenter grâce à de petits objets qu'elle commande chez une mystérieuse miniaturiste.

J'ai beaucoup apprécié cette belle fresque d'Amsterdam de la fin du XVIIème, une ville prospère et moderne où il est bon de flâner, une belle invitation au voyage dans ce lieu unique dans son genre. Moi, en tout cas j'ai bien envie d'y retourner cette fois-ci pour visiter le Rijksmuseum où se trouve la maison miniature qui a inspiré le roman.

S'y ajoutent une intrigue tissée à merveille, des personnages complexes et attachants, des portraits féminins intéressants et une écriture plaisante. Un véritable coup de cœur, un bijou que je vous invite à découvrir si ce n'est pas encore fait.

Gallimard - 2015 - 512 pages - traduit de l'anglais par Dominique Letellier

MINIATURZYSTKA

Miniaturzystka chodziła za mną od ładnych paru miesięcy, w międzyczasie pojawiła się Polsce i ostatnio we Francji kolejna książka Jessie Burton co zmobilizowało mnie w końcu do sięgnięcia po jej pierwszą powieść. Książkę zaczęłam w momencie gdy miałam mało czasu na czytanie i rozkoszowałam sie nią przez prawie dwa tygodnie delektując sie każdą przewracaną stroną.

Osiemnastoletnia Petronella pochodząca z szanowanej ale zubożałej rodziny, zostaje wydana za bogatego zajmującego się handlem mieszkańca Amsterdamu. Młoda małżonka dostaje w prezencie od swego skrytego i unikającego jej męża miniaturę mieszczańskiej kamienicy. Poświecając swój czas na zdobienie jej drobnymi przedmiotami zamawianymi u tajemniczej miniaturzystki, Petronella u boku z pozoru oschłej szwagierki i pary nietypowych służących, odkrywa nie jeden sekret, który skrywa jej nowy okazały dom.

Serwując niebanalną historię autorka zabiera nas w bardzo ciekawą podróż po siedemnastowiecznym Amsterdamie, dobrze prosperującym, jedynym w swoim rodzaju mieście, które do tej pory fascynuje i zadziwia. Ja w każdym bądź razie chętnie wybiorę się tam jeszcze raz by tym razem odwiedzić Rijskmuseum, gdzie można zobaczyć miniaturowy dom Petronelli Oortman, który zainspirował pisarkę do napisania tej powieści.

Świetnie skonstruowana, trzymająca w lekkim napięciu intryga, ciekawe postaci, interesujące portrety kobiece i bardzo przyjemny styl pisarski, czego chcieć więcej. Jest to naprawdę wartościowa i pełna uroku powieść, którą się zachwyciłam i którą wam polecam. 

Wydawnictwo Literackie - 2014 - przekład Anna Sak - 464 strony


21 avril 2017

Certaines n'avaient jamais vu la mer - Julie Otsuka


J'ai commencé ce roman il y a quelques mois en version audio. N'étant pas habituée à ce genre de lecture qui nécessite beaucoup plus de concentration, je l'ai abandonnée en me promettant tout de même de terminer ce livre de façon traditionnelle. Aujourd'hui c'est chose faite et si, cette fois-ci, le support papier m'a permis d'aller jusqu'au bout, cette lecture s'est avérée une déception.

L'histoire de ces Japonaises qui au début du XX ème siècle ont quitté leur pays pour épouser des inconnus de l'autre côté de l'océan, m'était inconnue. Les espoirs de ces jeunes femmes pour trouver une vie meilleure auprès d'époux aimants dans un pays accueillant se sont vite évanouis. Je ne connaissais rien de leurs parcours difficiles, leurs souffrances et leur solitude dans une Amérique qui leur devenait de plus en plus hostile. Si j'ai trouvé le sujet intéressant, si j'ai pu grâce à cette histoire approfondir mes connaissances, je n'ai pas du tout adhéré à la forme du roman. Les longues séquences des faits et des gestes écrites à la première personne du pluriel m'ont lassée et m'ont enlevé toute empathie envers ces nombreuses héroïnes anonymes. Certes, original, ce procédé m'a empêchée d'apprécier ce roman que je n'aurais sans doute pas terminé, s'il avait été plus volumineux. Dommage.

✮✮✰✰✰

Phébus - 2012 - 144 pages



7 avril 2017

Grâce - Delphine Bertholon

Le roman débute par la lettre d'une jeune polonaise écrivant à son amant qui n'est autre que le père des enfants dont elle s'occupe en tant que fille au pair. Elle est inquiète et a un mauvais pressentiment. La suite est une alternance de deux narrations: celle de Grâce, la femme trompée et celle de Nathan, son fils qui, trente ans plus tard, vient passer Noël dans la maison familiale. Deux récits, de la mère et du fils, chacun trentenaire où s'expriment leurs craintes, leurs doutes et leurs envies. D'un côté une femme qui ne veut pas vieillir et qui se doute de la liaison de son mari avec leur employée, de l'autre un jeune veuf qui n'arrive pas à oublier sa femme décédée en mettant au monde leurs jumeaux. Ce portrait familial est complété par la présence de la grande sœur de Nathan, un peu instable, qui multiplie des aventures amoureuses sans grand succès.

Des incidents bizarres perturbent leurs retrouvailles dans la grande maison familiale dont Grâce n'a jamais voulu se débarrasser. On sent dès le début que quelque chose de grave y est arrivé il y a des années. J'ai beaucoup aimé cette ambiance de pesanteur et de suspens que l'auteure réussit à semer tout au long du roman. Entre thriller et roman psychologique cette histoire se dévore sans qu'on ait envie de l'interrompre.

Le livre m'a fait penser à mes deux expériences en tant que jeune fille au pair, polonaise, dans une grande maison à la campagne avec le père qui ne revenait que pour les weekends, heureusement les points communs s'arrêtent là. A part le très peu de vraisemblance d'une jeune polonaise employée au pair en France parce qu'il était extrêmement difficile de se rendre à l'ouest en 1981, l'ensemble du roman m'a captivée et ce petit détail n'a pas gâché le plaisir de ma lecture. Mon premier roman de Delphine Bertholon ne sera sûrement pas mon dernier de cette auteure.

Le Livre de Poche - 2013 - 312 pages
✮✮✮✮✮